DÉ _MARCHE blanche (à l'attention de ceux qui marchent sur les mains) /hier nous n'avons vu personne
/personne n'est venu.
/hier nous n'avons pas existé.
a t-elle dit déjà ce besoin d'es pace ?
dit combien elle a besoin d'air tout autour, vous savez ?
air de grand air,
d'air blanc entre les lignes,
entre les lignes pour faire sauter les mots, il lui faut des soupirs. Certes
yvonne la tient, lui serre les basques, lui lace le corset à même les tendons, colle au plus juste à la photo, pour qu'elle y soit
conforme ... l'air de rien ... que rien ne dépasse ... qu'il n'y ait ni rebords ni débords ... ainsi, elle apprend la marche, se moule
au cadre, s'adapte aux pièces démontées de toutes pièces .... ainsi elle apprend à les transporter tous, dans un sac de voyage
... tous les ils, lui ou d'autres ... ils ont beau se croire différents, ils finissent par faire les mêmes choses, à tenir la même place ... pas plus ... pas moins. en arrivant elle les a posé sur l'étagère, la seule disponible, peinte en noir elle aussi, l'étagère des ils ... près de chacun, à leurs pieds même , elle a posé un petit calepin de notes brèves ... quand le temps le permet, elle en sort un de sa boîte, pour promenade ... plus loin marchent yvonne et ses yeux.
/elle pense/ peut-être
est-ce moi qui prend trop de
place ? /elle demande/ * * * * * * * * * *

/ hier un soir / plus tard /
le soir est tombé d'un seul coup en même temps que la pluie./ ===================================================
Marges 1 - 20/04/05 __CONSTATER ce qui découle de l'enfermement :
ici, je ne me sens libre d'aucune mise en page
(telle que j'en joue habituellement) ... /cette cochonnerie d'italique veut pas
'fonctionner',
non plus __gras ou rien --- rien ne fonctionne comm'chez moi, /ainsi je ne
suis pas chez moi/
un invité se conforme aux règles de la maison/ je ne sais pas ce que je ne
sais pas ...

et faire avec est un autre défi---------/ailleurs, la chambre noire m'a surprise
/----------ah ah
le gras me tombe sur le dos ----/ et un trou là pas d'enregistre
--------------/à VOIR si le contexte influe directement sur le texte, sur son contenu,
comment il le nourrit, comment il le plie--- pour le faire entrer dans la boîte --- l'histoire
aurait-elle été la même histoire si je l'avais écrite ailleurs ? et encore ,--- l'aurais-je écrite ?
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être d'ici sans ici, être ici en étant là bas /ne pas savoir ce qu'est l'ici de là bas puisque jamais,
n'est ce pas ? jamais on n'aurait mis les pieds là bas (ne l'a même pas proposé).
être ici en étant là bas, un ailleurs projeté, imaginé de toutes pièces utiles à faire grandir l'image
en force S'y ajoute (on y ajoute) certains détails dont on pense qu'il pourraient lui servir à vivre /pour
mieux le construire en train de déjeuner d'un seul bol de semoule-raisins-secs-courgettes, dans un
bol oui un bol, avec une cuillère à soupe lentement (il mange équivoque, j'ai su à ce moment précis
du premier repas combien il pouvait se mentir à lui même / en voyant sa voracité / il mange faux)
être ici sans être, mais sans être là bas qui n'existe que de la force de nos bras, et la force de notre
vue anguille des traverses jusqu'à s'insinuer vertigineusement dans l'absolu absurde des failles du
non-dit, Être ici de la force de mes mains sur toi, un jour, sur ton front à guetter ce qui heurte non
sans continuer la caresse du front, le mien haut, dedans les miettes mais croûte intacte on garde ce
qui doit se garder revient à la surface un peu plus tard à retardement à regret, non pas sur le coup
du point comme on pourrait s'y attendre mais 'sous __ La trace de ce qui se garde a une marche
démesurément lente à l'extême limite du mot hors les corps une horloge à retard sorte d'élasticité
fallacieuse qui nous rejoint jusque dans l'angle obscur où on était parti se reposer de tout Qui nous
revient pleine face éclairée ton corps m'écoeure de sa viande qui n'a rien de toi Le toi d'ici proche
de l'odeur et des gestes n'a plus rien de semblable avec ton corps là bas, celui que je retrouve quand
n'étant pas ici je pars dans là bas qui n'est là bas que par ce que je le nomme ici.
J'ai ici gardé tous les lendemains, oui ici.


ainsi ....












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